Fable simpliste et imagée de la crise.
Un certain nombre d'établissements financiers, en général dirigés par des gestionnaires avec une expérience bancaire directe limitée, ont joué aux apprentis sorciers. Ils ont créé des monstres et ont réussi à les cacher derrières des fumées comptables avec l'aide de notations de l'école des fans. Ils ont aussi profité de la bienveillance (involontaires?) de régulateurs plus attachés à la lettre de leur règles qu'à la réalité économique. Quand il n'a plus été possible de cacher ces monstres, la crise a commencé.
C'est une crise de crédit et de liquidité mais avant tout une crise de confiance. Sachant qu'il est possible de cacher des monstres, chacun redoute le super-monstre du voisin (son défaut). Les établissements qui ont un bilan trop grand par rapport à leurs dépôts cherchent des liquidités, ceux qui ont des liquidités ne savent pas quoi en faire et ne veulent pas les prêter aux "cachotiers" d'hier par peur du super-monstre caché. On a donc les "pauvres en cash" qui ont besoin de la drogue dure liquide de l'ECB et qui espèrent que les "prix de marché" ne reflètent pas vraiment la valeur économique réalisable de leurs biens. Il faut qu'ils récupèrent une partie de leurs pertes (cachées) pour survivre. D'un autre coté il y a les "riches en cash" qui espèrent que les autres leur rendrons leurs jouets (le cash). En attendant ils ne veulent pas ajouter à leurs cauchemars actuels et ne veulent pas manger avec le diable sauf avec une grande fourchette. Ils utilisent l'ECB ou du bon collatéral comme longue fourchette.